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Gaztest: Diagnostiquer les problèmes digestifs en soufflant dans un ballon

von Redaktion Millefolia
Gaztest

Diane Louise Lassonde, PhD

Entretien avec Didier Vorms, osthéopathe et praticien de la méthode du Dr Bruno Donatini

Didier Vorms

Didier Vorms

Didier Vorms

Diplômé en physiothérapie à Genève, formé à l’ostéopathie à Paris pendant six ans, Didier Vorms s’est intéressé au fonctionnement du système digestif et de ses liens avec les différents troubles de ses patients. Cela l’a conduit à se former en micronutrition puis à suivre le cursus de l’ECIM (European College of Integractive Medicine) où il a reçu les enseignements du Dr Bruno Donatini, gastro-entérologue et cancérologue français, fondateur de la méthode qui porte son nom.

 

On vous consultent pour quels types problèmes ?
Didier Vorms: C’est très varié. Certaines personnes se plaignent de troubles digestifs : ballonnements, diarrhées, constipation, boule dans l’estomac, mauvaise digestion. D’autres sont en surpoids et n’arrivent pas à maigrir. Je reçois aussi des patients qui recherchent une prise en charge globale pour d’autres pathologies.

Concrètement, qu’est-ce que le Gaztest et comment ça fonctionne ?
Ce test consiste à mesurer certains gaz présents dans l’air qu’une personne expire. C’est un test très simple qui n’est absolument pas invasif. Il s’agit de souffler dans un ballon de type éthylotest, à jeun, puis à nouveau deux heures plus tard après avoir ingéré une solution sucrée. Au début et au temps t+2, les gaz sont analysés à l’aide d’un appareil de mesure très sophistiqué, le Dräger X-am800. Le but du test est de mesurer la réaction de la flore intestinale (microbiote) à la prise de sucre.

Les gaz importants pour établir un diagnostic du fonctionnement du système digestif sont l’hydrogène, les composés organiques volatiles, l’hydrogène sulfureux et le monoxyde d’azote.

Quels gaz mesurez-vous ?
Les gaz importants pour établir un diagnostic du fonctionnement du système digestif sont l’hydrogène, les composés organiques volatiles (dont le méthylacétate), l’hydrogène sulfureux et le monoxyde d’azote. On s’intéresse au niveau de chaque gaz par rapport à une normale théorique, ainsi qu’au changement de niveau entre la mesure à jeun et la mesure après la prise de sucre. Le principe du test repose sur le fait que la flore intestinale est composée de millions de micro-organismes (bactéries, virus, parasites et champignons) qui sont indispensables aux processus digestifs. Quand une bactérie « travaille », elle produit du gaz. Ce gaz passe à travers l’intestin, il est dissout dans le sang, circule sur les globules rouges et est éliminé par les poumons. Lorsque la personne souffle dans le ballon, elle expire donc des gaz qui nous renseignent sur l’ensemble de ce processus.

Le Gaztest est-il suffisant pour établir un diagnostic ?
Le test informe sur le fonctionnement de la flore intestinale (entérotype) et permet de faire des hypothèses sur certains dysfonctionnements. Il doit néanmoins être complété par une anamnèse détaillée, une évaluation du fonctionnement du système immunitaire (immunotype) et du système nerveux autonome (vagotype). J’utilise également la lampe de Wood, bien connue des dermatologues, pour examiner la peau, les cheveux et l’intérieur de la bouche.

Le test informe sur le fonctionnement de la flore intestinale (entérotype) et permet de faire des hypothèses sur certains dysfonctionnements.

Elle produit des ultra-violets qui permettent de repérer certaines bactéries. Je demande aussi au patient de remplir un questionnaire permettant d’évaluer les différents problèmes dont elle/il souffre, ou a souffert dans le passé, ainsi que de donner des informations sur son alimentation et d’autres aspects importants de sa vie comme le sommeil, le stress ou la fatigue. Enfin, une prise de sang complète le tableau. C’est cet ensemble de données qui permet de proposer une prise en charge globale de la personne.

Comment faites-vous le lien entre ces différentes mesures et une pathologie donnée ?
Dans le corps, tout est lié. La qualité du microbiote influe non seulement sur la digestion mais également sur le système immunitaire et le système nerveux.  Une mauvaise absorption des aliments, des infections virales latentes ou la prolifération de bactéries indésirables, tout cela peut avoir un impact sur l’immunité, l’humeur et sur la capacité à faire face au stress de tous les jours.

La qualité du microbiote influe non seulement sur la digestion mais également sur le système immunitaire et le système nerveux.

Qu’est-ce qu’une flore en bonne santé ?
C’est une flore riche, diversifiée et équilibrée. Dans le cas contraire, il y aura dysbiose, c’est à dire une flore inadaptée qui peut être normale mais présente en trop grande quantité, ou alors une flore qui ne devrait pas se trouver dans l’intestin grêle. Parfois le déséquilibre induit un SIBO (small intestinal bacterial overgrowth), qui est une pullulation bactérienne liée à la fermentation. Divers facteurs influent sur le fonctionnement du système digestif : l’activité physique, le stress, l’alimentation bien sûr, mais aussi la présence de virus comme ceux de l’herpès.

Une fois le diagnostic établi, que proposez-vous pour aider les personnes à rétablir leur microbiote ?
Il faut en général envisager plusieurs axes thérapeutiques : renforcer le système immunitaire, rééquilibrer les flores bactériennes, nettoyer la bouche, accélérer le transit afin que l’estomac se vide correctement, drainer le foie si c’est nécessaire, réduire l’inflammation ou la perméabilité de l’intestin grêle. Chaque personne est différente et il est donc indispensable de proposer une prise en charge spécifique.

Chaque personne est différente et il est donc indispensable de proposer une prise en charge spécifique.

Avec quels moyens thérapeutiques naturels pouvez-vous atteindre ces résultats ?
La thérapeutique de la méthode du Dr Donatini repose sur des mycelia, c’est-à-dire du blanc de champignons poussé sur du bois raméal fragmenté, riches en endobiotes. Ces écorces riches en xylanes et en polyphénols (quercétine, apigénine, lutéoline) vont amplifier l’effet des mycélia. Selon le cas, on y adjoindra des huiles essentielles micro-dosées afin d’obtenir une action spécifique, anti-inflammatoire, cicatrisante, spasmolytique, ou autre.

Quelle importance accordez-vous à l’alimentation dans la solution des problèmes digestifs ?
Le microbiote dépend étroitement de l’alimentation. Elle est donc très importante, mais notre approche se veut adaptée à chaque situation et mesurée, dans le sens où il ne s’agit pas de faire un régime, ou d’éliminer sans raison les laitages ou la viande. Pour prendre soin de notre santé, il faut d’abord connaître notre biote (contenu bactérien de notre flore intestinale).

Pour prendre soin de notre santé, il faut d’abord connaître notre biote (contenu bactérien de notre flore intestinale).

Le microbiote dépend étroitement de l’alimentation.

L’évaluation de l’immunotype, de l’entérotype et du vagotype permet d’une part d’orienter la personne vers des mesures digestives temporaires visant à « mettre au repos » la muqueuse intestinale, et d’autre part vers d’éventuels changements dans son alimentation. Par exemple les légumes contiennent dans leur enveloppe des sucres qui sont indigestes pour notre intestin et qui favorisent la fermentation.  Le fait de les blanchir à l’eau frémissante, puis de jeter l’eau avant de les consommer permet d’éviter cette fermentation et tous les désagréments qu’elle provoque. Le but est une alimentation diversifiée, équilibrée qui soutient le bon fonctionnement de tout le système digestif et améliore la santé.

Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre la formation de l’ECIM avec le Dr Donatini, quelle était votre motivation ?
En tant qu’ostéopathe, j’ai réalisé assez vite qu’il existait des liens entre le système digestif et les problèmes de mes patients. J’ai pris conscience, chez certains d’entre-eux, de l’existence de « terrain » contre lesquels je me sentais un peu désarmé. La qualité de la formation proposée par l’ECIM m’a apporté une vision plus globale de la santé qui me permet d’offrir une prise en charge complémentaire avec celle de ma pratique d’ostéopathe.

En Suisse romande, combien de praticiens de la méthode du Dr Donatini y a-t-il et comment peut-on en trouver un près de chez soi ?
En Suisse romande, il existe un peu plus d’une dizaine de praticiens diplômés. Pour trouver un praticien, il suffit de consulter le site de l’ECIM, sous la rubrique « annuaire praticien ECIM ».


Photos: Pixabay, idd

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