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« Nous pouvons apprendre beaucoup de la Suisse ! »

von Redaktion Millefolia

Peter Wäch

Ton Nicolai est le fondateur, le porte-parole, le président et le lobbyiste de la relativement jeune fondation EUROCAM. Il y a six ans, toutes les fédérations européennes qui travaillent dans le secteur de la médecine complémentaire se sont réunies sous la bannière d’EUROCAM.
La Fedmedcom a interviewé ce médecin hollandais de 71 ans, qui lui confie pourquoi EUROCAM est nécessaire et quels sont les enjeux les plus pressants en médecine complémentaire.

Comment êtes-vous arrivé en première ligne d’EUROCAM ?

Ton Nicolai: J’étais un généraliste totalement normal (rire). Lorsque j’ai fait une formation en acupuncture, j’ai rencontré des collègues qui cherchaient, eux aussi, d’autres moyens d’aider les patients. Un monde totalement nouveau s’ouvrait à moi.

Peut-on voir EUROCAM aussi comme un outil qui collecte toutes les connaissances et les évolutions en matière de médecine complémentaire et les diffuse à l’interne et à l’externe ?

C’est cela ! Ces connaissances sont transmises par des médecins, des vétérinaires ou des thérapeutes actifs dans le domaine de la médecine complémentaire. Notre but est d’englober toutes les formes de thérapie. Nous voulons être accessibles et compréhensibles pour toute personne qui souhaite faire usage des thérapies complémentaires. Nous défendons des intérêts et voulons rendre attentifs aux problèmes et aux évolutions actuels.

Ton Nicolai

Avez-vous un exemple ?

Nous souhaitons apporter une contribution significative à la diminution de l’antibiorésistance, à la prévention contre les maladies non transmissibles et, surtout, à la réduction des coûts de la santé.

De quoi est fait votre quotidien à EUROCAM ?

Nous sommes en contact étroit avec les autorités européennes et leur soumettons régulièrement des propositions. L’année dernière, elles portaient sur la légalisation de l’homéopathie dans la médecine vétérinaire.

Nous voulons rendre les autorités attentives au désir croissant de la population en approches complémentaires en médecine.

Nous rédigeons des documents de synthèse, écrivons des lettres de revendications et avons des entretiens téléphoniques avec les membres du Parlement européen. Nous soignons aussi les contacts avec des ministres de gouvernements étrangers.

La commission européenne fait-elle aussi appel à vous ?

Oui, pour des sondages ou lorsqu’elle souhaite nous consulter sur un thème précis. Il s’agit souvent d’évaluations des différents groupes d’intérêts.

Qui fait partie d’EUROCAM ?

Nous comptons au total 13 fédérations européennes et internationales dans le secteur de la médecine complémentaire. Celles-ci regroupent, à leur tour, 250 associations nationales dont bénéficient plus de 400 000 médecins, naturopathes et thérapeutes.

Quelles sont les questions les plus urgentes ?

Tout d’abord, il est important de marquer une présence politique dans l’UE. Nous représentons le secteur de la médecine complémentaire et alternative (en anglais « complementary and alternative medicine », abrégé en CAM) dont nous sommes des interlocuteurs. Ensuite, nous veillons aux contacts nécessaires entre les différentes institutions, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Et quelles sont les priorités à l’agenda ?

Nous voulons rendre les autorités attentives au désir croissant de la population en approches complémentaires en médecine. Les thérapies alternatives peuvent aussi aider en cas de résistances à un traitement conventionnel aux antibiotiques. Beaucoup ignorent qu’il est alors possible de faire appel à des thérapies à base de plantes ou à l’homéopathie.

Les thérapies alternatives peuvent aussi aider en cas de résistances à un traitement conventionnel aux antibiotiques.

Nous faisons face ici à un problème qui prend de l’ampleur parce que les personnes sont de plus en plus nombreuses à développer une résistance aux cures d’antibiotiques. Un autre point est l’augmentation des maladies chroniques. Nous observons qu’il n’est pas rare que des patients soient traités avec des médicaments qui ont de forts effets secondaires et n’aident guère à guérir. Nous pouvons proposer, dans ce contexte, de véritables alternatives et à meilleur coût. Malheureusement l’information des autorités est trop unilatérale. Elles savent tout ce dont la médecine conventionnelle est capable, sans se douter de ce que la médecine complémentaire peut proposer comme complément ou comme alternative.

Quelle est la situation actuelle en Europe ?

On observe une grande diversité entre les États. La plupart des pays manque d’une simple législation en la matière. La Suisse fait partie des louables exceptions. Certains pays en font plus que d’autres dans l’enregistrement d’organisations. Il existe aussi des gouvernements qui font enregistrer des thérapies végétales mais excluent l’homéopathie. Et ceci, bien que l’UE ait des directives précises en la matière.

Pourquoi faut-il EUROCAM ?

Plus de 50% des Européens font appel à la médecine complémentaire, la plupart d’entre eux pour une maladie chronique. Chez les seules personnes atteintes de cancer, on en compte 90% qui complètent leur traitement par des thérapies complémentaires.

Plus de 50% des Européens font appel à la médecine complémentaire.

Différentes études scientifiques disent que 70% des patients avec un complément en homéopathie ou en MTC arrivent à apaiser leur souffrance, voire à guérir.

Comment EUROCAM se finance-t-elle ?

EUROCAM se finance par les cotisations de ses membres et des dons. La Fédération de médecine complémentaire, par exemple, représente la Suisse et nous soutient financièrement. Nous cherchons des mécènes et cela va constituer un grand travail, car les affiliations seules ne suffisent pas. Nos ressources financières sont limitées, nous ne pouvons même pas nous payer un poste à plein temps au secrétariat.

Quel est votre défi principal ces prochains temps ?

Le fait que de nombreuses autorités continuent à nourrir des préjugés à l’égard des méthodes de traitement complémentaires et ne veulent pas voir le précieux travail que peuvent fournir la MTC, l’homéopathie, l’ayurvéda et d’autres disciplines. L’opinion dominante est que la médecine conventionnelle est LA médecine. Nous sommes heureux d’avoir le précieux soutien de l’OMS. Il nous faut impérativement plus de moyens pour faire avancer la recherche dans le domaine de la médecine complémentaire.

EUROCAM: https://cam-europe.eu/

Photos: idd

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