Romaine Jean
Faut-il faire confiance aux nouveaux vaccins anti-covid ? Ou plutôt miser sur la médecine naturelle ? Faut-il opposer les deux approches ou sont-elles complémentaires ? Nous avons voulu faire le point, avec deux médecins, aux opinions divergentes, Dr. Nathalie Calame, naturopathe au centre de Colombier et Dr. Claire-Anne Siegrist, vaccinologue et spécialiste de l’hypnose.
Comment trouver son chemin dans l’infobésité actuelle et garder un sens critique face aux vaccins anti-Covid, et singulièrement ceux à ARN messager ? Faut-il se faire vacciner ou plutôt miser sur le renforcement du système immunitaire par les méthodes de la médecine complémentaire ? Ou miser sur les deux approches. Ces questions ont déboulé dans les cabinets médicaux depuis la crise sanitaire et nous les avons posées, séparément, à deux médecins, qui ne partagent pas le même point de vue : Nathalie Calame est médecin naturopathe au centre de Prévention et Santé, à Colombier et rejette les vaccins. Claire-Anne Siegrist est cheffe du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève et a développé un grand programme de formation en hypnose des soignants des HUG. Elle estime que médecine naturelle et vaccin se complètent.
Nathalie Calame, allez-vous vous faire vacciner ?
Certainement pas ! Je ne fais pas confiance aux nouveaux vaccins mis sur le marché par Moderna, et Pfizer. Ou pour être plus précise, j’estime que nous n’avons pas suffisamment de recul pour recommander ces vaccins. Les vaccins traditionnels que nous connaissons n’ont rien à voir avec la thérapie génique que l’on nous propose aujourd’hui, c’est un tout autre procédé. La mémoire médicale nous enseigne que les épidémies s’arrêtent lorsque les conditions d’hygiène, de nourriture s’améliorent. Je vous conseille de lire la littérature du professeur de biologie Michel Gorget « Vaccinations – Les vérités indésirables – S’informer, Choisir, Assumer », aux éditions Dangles, 2014. On a présenté la vaccination comme la panacée mais cela n’a pas été le cas. La tuberculose a disparu, dans le même temps de l’après-guerre, en France où l’on vaccinait et Hollande où l’on ne vaccinait pas.
J’estime que nous n’avons pas suffisamment de recul pour recommander ces vaccins .
Je fais partie d’un groupe de médecin, qui mène depuis 32 ans une autre réflexion sur les vaccins. L’ARN messager introduit par ruse dans nos cellules est parfaitement capable d’être intégré à notre génome, en raison des virus silencieux, qui ont une enzyme dite transcriptase inverse, qui peut intégrer ce brin d’ARN dans notre propre génome !
Si vous êtes opposée aux vaccins, que proposez-vous pour soigner les patients atteints de Covid-19
J’ai cosigné avec André Fauchère, un livre « Covid 19, non pas la peur mais la naturopathie », qui va sortir sous peu aux éditions Slatkyne. Il faut soigner la Covid en renforçant le système immunitaire. Je suis médecin référente d’un Ems de Neuchâtel, où tous les résidents, dont la moyenne d’âge se situe entre 80 et 90 ans, ont attrapé le virus et la moitié du personnel et des soignants. Tous ont guéri, sauf deux qui étaient en stade terminal de cancer et un qui a fait une fausse route fatale, et aucun n’a été hospitalisé.
J’ai cosigné avec André Fauchère, un livre « Covid 19, non pas la peur mais la naturopathie.
Grâce aussi à une alimentation faite sur place, variée et de santé, et des traitements préventifs, à base de vitamine D, de zinc, d’échinacée, vitamine C, de magnésium. Et en fonction des personnes, je vais également les aider avec d’autres plantes, le but étant d’équilibrer le terrain et la flore intestinal. Pasteur le disait déjà sr son lit de mort : « le microbe n’est rien, le terrain est tout !
Claire-Anne Siegrist, a-t-on suffisamment de recul pour affirmer que les vaccins anti Covid ne sont pas potentiellement dangereux ?
La question est tout à fait légitime, puisque la notion d’ARN est nouvelle pour beaucoup et que bien sûr le recul pour assurer qu’il n’y a pas d’effets négatifs secondaires à des changements dans le génome humain, des cancers par exemple, nécessiterait des dizaines d’années. Mais les vaccins à ARN messager, Moderna et Pfizer, fonctionnent comme de mini virus incapables de se multiplier : ils n’introduisent dans la partie externe de la cellule, le cytoplasme, qu’un petit morceau d’ARN codant pour une seule protéine du virus.
Les vaccins à ARN messager, fonctionnent comme de mini virus incapables de se multiplier. Ils ne modifient pas notre génome humain.
Ces morceaux d’ARN sont très fragiles et éliminés en 2 jours maximum. Par comparaison, à la moindre infection le virus SARS-CoV-2 responsable du COVID-19, mais aussi les virus banals du rhume et tous les autres virus à ARN relâchent tout leur ARN viral dans le cytoplasme des cellules… forçant les cellules infectées à traduire tous leurs ARN messagers en protéines virales (et à dupliquer leur matériel génétique !) afin de leur faire fabriquer de nouveaux virus. Or ces virus ne modifient pas notre génome humain, qui se trouve sous forme d’ADN protégé dans le noyau des cellules.
Les médecines complémentaires ne suffisent pas ?
Mon avis personnel est qu’il n’y a pas de raison d’opposer les médecines complémentaires aux vaccins : les premières préparent le terrain, sur lequel les vaccins peuvent ensuite agir précisément, efficacement et en sécurité. Le risque d’effets secondaires des vaccins peut aussi être réduit par des approches anti-inflammatoires naturelles.
Le risque d’effets secondaires des vaccins peut aussi être réduit par des approches anti-inflammatoires naturelles.
Ainsi, il est possible de combiner les avantages des deux approches, sans devoir renoncer à l’une ou à l’autre. Les médecines naturelles sont d’ailleurs suffisantes la plupart du temps, en tout cas chez les jeunes en bonne santé qui ne font en général que peu de symptômes. Malheureusement, la naturopathie et la médecine complémentaire ne font pas fabriquer des anticorps ou des cellules capables de neutraliser rapidement spécialement le virus du COVID-19. Si bien que lorsque les défenses sont un peu diminuées, par l’âge ou la maladie, ou parfois par la génétique, le COVID-19 peut devenir grave malgré un mode de vie sain et la prise en prévention ou en traitement précoce des molécules mentionnées.
Photos: Pixabay, idd
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4 Commentaires
Re-bonjour,
Commentaire purement factuel, largement auto-censuré, troisième et dernière tentative de le publier ici.
Mme Claire-Anne Siegrist a tenu dans cette interview des propos qui s’avèrent erronés au vu de publications récentes.
En effet, elle dit: « Ces morceaux d’ARN sont très fragiles et éliminés en 2 jours maximum. »
Une publication récente dans le journal scientifique Cell, qui est l’une des références mondiales dans ce domaine, a montré que l’Arn vaccinal persistait dans le corps des sujets au moins 2 mois.
Je cite rapidement: « observed extended presence of vaccine mRNA and spike protein in vaccinee LN GCs for up to 2 months after vaccination »
Source: https://www.cell.com/cell/pdf/S0092-8674%2822%2900076-9.pdf
Doi: https://doi.org/10.1016/j.cell.2022.01.018
Lisez en détail si le sujet vous intéresse.
Idem pour les propos suivants: « Mais les vaccins à ARN messager, Moderna et Pfizer, fonctionnent comme de mini virus incapables de se multiplier : ils n’introduisent dans la partie externe de la cellule, le cytoplasme, qu’un petit morceau d’ARN codant pour une seule protéine du virus. (…) Or ces virus ne modifient pas notre génome humain, qui se trouve sous forme d’ADN protégé dans le noyau des cellules. »
Là encore, c’est infirmé par les publications récentes, par exemple: « In support of this hypothesis, we found that DNA copies of SARS-CoV-2 sequences can be integrated into the genome of infected human cells. We found target site duplications flanking the viral sequences and consensus LINE1 endonuclease recognition sequences at the integration sites, consistent with a LINE1 retrotransposon-mediated, target-primed reverse transcription and retroposition mechanism. We also found, in some patient-derived tissues, evidence suggesting that a large fraction of the viral sequences is transcribed from integrated DNA copies of viral sequences, generating viral-host chimeric transcripts. »
Source: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33958444/
Doi: 10.1073/pnas.2105968118
Si ces publications n’étaient certes pas disponibles au moment de l’interview, je pense que les citoyens sont en droit d’exiger des experts de faire preuve de beaucoup plus de prudence, de précautions et d’humilité lorsqu’ils s’expriment sur des sujets pour lesquels la littérature scientifique est très largement insuffisante au moment où ils s’expriment.
Monsieur Raloul,
Elle aussi dit que les « médecines complémentaires préparent le terrain sur lequel les vaccins peuvent ensuite agir », ce qui est factuellement faux.
Cordialement
Je refuse le vaccin covid. Depuis l’âge de 26ans je me soigne, me protège la santé avec la médecine naturelle. J’ai eu la chance de rencontrer un médecin généraliste qui m’a fait de l’acupuncture en 1973/74.
Editions Slatkine au lieu de Slatkyne…
Bon article si non.