Startseite EntretiensFedmedcom demande que : Chaque canton a besoin d’un hôpital intégratif

Fedmedcom demande que : Chaque canton a besoin d’un hôpital intégratif

von Olaf Müller
Une femme et un homme en tenue d'été sourient devant un mur couvert de vigne sauvage.

Les patientes et les patients hospitalisés guérissent souvent plus vite lorsque leur traite-ment inclut des méthodes de médecine complémentaire. En Suisse, cette médecine intégrative n’est possible que dans quelques hôpitaux. La Fédération de la médecine com-plémentaire exige donc un hôpital intégratif dans chaque canton.

par Lukas Fuhrer, rédacteur Millefolia

Deux mains enroulent un linge d'enveloppement avec de la camomille chaude.

L’enveloppement à la camomille a un effet apaisant et antispasmodique

« Bonjour, madame Meier, comment allez-vous aujourd’hui ? » Il est dix heures du matin, l’heure de la visite médicale à la Clinique d`Arlesheim. Une doctoresse, un thérapeute complémentaire et un soignant rendent visite à la patiente qui est en traitement pour une pneumonie. Elle a de la fièvre, se plaint de nausées, n’a pas passé une bonne nuit.

L’équipe discute avec la patiente de son traitement, chaque professionnel apportant les options de son domaine d’expertise : la doctoresse prescrit une préparation végétale contre la nausée, le soignant pose un cataplasme à Mme Meier et le thérapeute spécialisé en thérapie respiratoire répète avec elle les exercices qui l’aident à calmer son système neurovégétatif. Le but commun des trois professionnels est d’aider à la guérison à tous les niveaux.

Vision : la visite commune des patients

L’approche holistique, combinant l’application de méthodes des médecines conventionnelle et complémentaire, est désignée sous le terme de médecine intégrative. Le concept intéresse de plus en plus d’hôpitaux en Suisse, qui font de premiers essais dans cer-tains départements ou modifient complètement leur fonctionnement.

Le médecin et l'infirmière discutent d'une patiente alitée

L’exemple de Mme Meier est fictif, mais la coopération interprofessionnelle est vécue ainsi dans dix cliniques intégratives de Suisse. La visite médicale commune reste encore une vision, à cause des rotations d’équipes et des temps partiels usuels en hôpital – les spécialistes coordonnent généralement leurs interventions à l’aide d’outils numériques.

Un bénéfice avéré pour les patients

Les patientes et les patients, que ce soit en traitement ambulatoire ou à l’hôpital, tirent profit d’un traitement intégratif ; les sondages systématiques auprès des patients, tout comme l’évolution des maladies, le montrent : meilleur état général, moins d’effets secondaires par un usage plus ciblé des médicaments, convalescences plus courtes.

Les sondages des patients et l’évolution des maladies montrent que les patientes et les patients tirent des bienfaits du traitement intégratif. Isabelle Bietenholz

Malgré des expériences objectivement positives, seuls quelques cantons ont des cliniques ou des départements qui proposent des traitements intégratifs – sauf en oncologie où l’approche est déjà plus répandue (cf. encadré). « Ce n’est pas assez », dit Lukas Schöb, président de l’association cliniques-integratives.ch et directeur médical de la Clinique d’Arlesheim. Millefolia l’a rencontré à Arlesheim, avec Isabelle Bietenholz, la co-directrice du Centre de médecine intégrative Jivita.

Lukas Schöb, la Fedmedcom demande qu’il y ait dans chaque canton au moins un hôpital ou une clinique avec mandat cantonal de prestations qui propose de la médecine intégrative. Soutenez-vous cette requête ?

Lukas Schöb:Absolument, nous voulons que la population ait accès à la médecine intégrative, cela fait partie de la vision de notre association cliniques-integratives.ch. Nous ne voulons pas faire cavalier seul, nous voulons qu’une médecine globale se répande. Nous avons besoin pour cela d’une faîtière forte qui rencontre la ministre de la santé, qui aille au parlement, qui unisse les forces.

Isabelle Bietenholz, vous êtes thérapeute complémentaire et vous assumez la codirection d’un centre de médecine intégrative à Zurich. Que peuvent apporter les thérapies complémentaires dans les soins hospitaliers ?

Isabelle Bietenholz:Isabelle Bietenholz : Les thérapies complémentaires, en tant que partie de la médecine intégrative, viennent en soutien à la médecine conventionnelle en augmentant le bien-être du patient. Nous constatons aussi des convalescences plus courtes – lorsque la personne dort mieux, que sa digestion est meilleure, elle recouvre plus vite ses forces.

Les thérapies vont donc main dans la main, et les patients y répondent très bien. Le personnel soignant estime, lui aussi, très précieuse l’intégration de prestations thérapeutiques ; il rapporte que les patients sont plus calmes et sonnent moins souvent. En plus de l’amélioration du sommeil et de la digestion, les patients citent le plus souvent aussi des améliorations de leur bien-être général, des douleurs, des tensions et des nausées.

Cliniques intégratives et hôpitaux intégratifs en Suisse

Des mains massent un pied de manière experte sur une table de thérapieVous pouvez bénéficier d’un traitement intégratif dans ces cliniques et hôpitaux. De nombreux autres hôpitaux et cliniques disposent de services d’oncologie qui travaillent égale-ment selon des approches intégratives.

  • La qualité comme principe suprême : les hôpitaux ne travaillent qu’avec des thérapeutes ayant achevé une formation reconnue par la Confédération. Les hôpitaux peuvent faire certi-fier leurs offres intégratives.
  • Les professionel·le·s de la santé qui peuvent travailler de manière intégrative avec des méde-cins et du personnel soignant sont les suivant·e·s : naturopathes, thérapeutes complémentaires, art-thérapeutes,, masseurs/masseuses médicaux·ales, ostéopathes.
  • 24 centres oncologiques (cliniques, hôpitaux, départements) se sont regroupés dans le réseau SNIO. L’exigence pour les membres est la collaboration d’un·e soignant·e avec un·e médecin formé·e en médecine complémentaire au minimum. L’association cliniques-integratives.ch salue ces initiatives et voit en elles le potentiel d’un développement en départements selon les critères de certification de l’association.

Lukas Schöb, que faut-il pour que l’exigence d’un hôpital intégratif par canton puisse être réalisée ?

Lukas Schöb:Il faut que l’hôpital en question prenne l’initiative de dire : « Nous voulons proposer de la méde-cine intégrative. » Cela présuppose un travail de communication pour faire connaître le concept, politiquement il faut des conditions-cadres stables et, en dernier lieu, il faut des solutions de financement. La médecine intégrative ne provoque aucun coût supplémentaire, au contraire – mais nous devons l’intégrer au système de financement.

Les membres de cliniques-integratives.ch s’engagent dans tous ces domaines, mais nous ne pouvons pas y arriver seuls et sommes heureux de pouvoir collaborer avec la Fedmedcom. Les hôpitaux, en tant que centres de savoir-faire, sont aussi extrêmement importants pour l’avenir de la médecine complémentaire, c’est là qu’on effectue des recherches et qu’on teste de nouvelles approches.

Aménagement de la place devant l'entrée de la clinique avec beaucoup de verdure

La clinique Hirslanden à Zurich propose une médecine intégrative.

Le besoin des patientes et des patients en médecine intégrative à l’hôpital est tel que des établissements comme la clinique Hirslanden à Zurich ont répondu à l’appel. Cette clinique renommée de 335 lits propose aujourd’hui de la médecine intégrative dans tous les départements. Une situation à laquelle vous n’êtes pas étrangère, madame Bietenholz.

Isabelle Bietenholz:Avec notre Centre de médecine intégrative, nous avons suivi le projet pionnier de la clinique Hirslanden : d’abord dans le département mère-enfant, où les résultats auprès des parturientes et des bébés se sont avérés si bons que la clinique a voulu étendre le concept à l’ensemble de la médecine interne générale.

Nous avons même certifié ce département depuis lors et, aujourd’hui, nos thérapeutes complémentaires sont au service de tous les départements de la clinique.

La Fedmedcom s’engage pour le meilleur traitement possible pour tous

La Fédération de la médecine complémentaire, la Fedmedcom (éditeur de Millefolia.ch) demande qu’il existe dans chaque canton suisse un hôpital répertorié au moins, soit un hôpital ou une clinique avec mandat cantonal de prestations, qui pratique de la médecine intégrative. Cette revendication est plus que justifiée, car les cantons sont tenus, en vertu de l’article 118a de la Constitution fédérale, de promouvoir les médecines complémentaires dans le cadre de leur compétence. À l’heure actuelle, seuls les cantons suivants proposent de la médecine intégrative dans au moins un département, une clinique ou un hôpital : AG, BL, FR, GR, SG, VD et ZH.

Une Franziska Roth souriante – coprésidente de la Fedmedcom et conseillère aux États (PS Soleure) en cardigan vert sur fond bleu

« Nous nous engageons pour que les gens qui doivent aller à l’hôpital puissent avoir des traite-ments intégratifs et holistiques dans toute la Suisse, étant donné que cela représente les meilleures thérapies possibles et permet d’économiser des coûts », dit Franziska Roth (PS/SO), dé-putée au Conseil des États et coprésidente de la Fedmedcom.

La médecine intégrative a le vent en poupe – découvrez-en davantage sur la combinaison de la médecine conventionnelle et complémentaire dans ces articles Millefolia :


Photos: Nadiia Shuran – Unsplash.com / Tanya Karrer / montage – rédaction Millefolia, Pexels Photo, shotbythivi, Elena Kloppenburg / National Cancer Institute – Unsplash.comFreepik.com


Recourriez-vous à des méthodes de médecine complémentaire si vous étiez hospitalisé ?

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